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Thierry Roger
ou la navigation frugale

À 60 ans, Thierry a passé près des ¾ de son temps sur un bateau. N’ayant pas les moyens de payer une place dans un des ports de la côte d’émeraude, il opte pour d’autres solutions et développe, avec le temps et l’expérience, un mode de navigation « frugal », qui allie réduction des coûts, économie d’énergie et limitation de l’impact environnemental.

Thierry est ainsi un des rares à stationner son bateau à l’échouage, sur ses ancres, en haut des grèves et sans recourir aux services portuaires. Sauf contraintes horaires, l’embarquement et le débarquement se font de préférence à pied sec, à marée montante ou descendante. BlackCap est un habitué de l’anse du Toëno à Trébeurden, du Havre de Rotheneuf à St Malo, de la petite mer de Gâvres à Lorient ou encore du Golfe du Morbihan.

Conséquence de ne plus être constamment dans l’eau, le trimaran ne reçoit plus, depuis 5 ans, d’antifouling, source de pollution marine.

Très peu équipé en électronique de bord, BlackCap consomme nettement moins que la production électrique de ses 2 petits panneaux solaires, pourtant très anciens.

Quant à ses 2 moteurs hors-bord à essence, ils ne sont tout bonnement plus utilisés…

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Route du
Rhum 2022

pragmatisme
avant tout

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La participation à une transatlantique comme celle-ci impose évidemment des règles et contraintes. Depuis son acquisition en 2018, Thierry Roger a progressivement amélioré l’armement de BlackCap, pour la sécurité et la performance. Mais les impératifs de la Route du Rhum 2022 vont accélérer les choses. L’hiver 2021 va ainsi voir l’arrivée d’une remotorisation et de l’ensemble des matériels exigés pour la sécurité.

Pour rester fidèle à sa ligne de conduite, le choix du cœur de Thierry aurait été une motorisation électrique, alimentée par un générateur fonctionnant sous voile, afin de rendre BlackCap autonome. La technologie, d’un poids comparable aux autres solutions, est disponible et l’étude technique, terminée. Le moteur en coffre arrière resterait assez léger pour ne pas déséquilibrer le bateau. La masse des batteries, elle, serait très facile à centrer. Au contraire, un moteur thermique, plus lourd, devra être placé sous la descente, au centre du bateau. Ce qui implique l’installation d’un arbre de transmission beaucoup plus long – et donc plus susceptible de casser – pour rejoindre l’hélice arrière.

Mais le coût de la technologie électrique reste encore très élevé. Le militantisme se heurte au pragmatisme…

Même si la consommation du moteur thermique de BlackCap (20 à 30 litres annuels) resterait dérisoire, Thierry aurait aimé mener cette expérience pour enrichir les compétences communes et faire évoluer toute notre société vers des solutions décarbonées.

La participation à une transatlantique comme celle-ci impose des règles et contraintes logiques et parfaitement acceptées. Depuis son acquisition en 2018, Thierry Roger a progressivement amélioré l’armement de BlackCap, pour la sécurité et la performance. Mais les impératifs de la Route du Rhum 2022 vont accélérer les choses. L’hiver 2021 va ainsi voir l’arrivée d’une remotorisation in-board et de l’ensemble des matériels exigés pour la sécurité.

Pour rester fidèle à sa ligne de conduite, le choix du cœur de Thierry aurait été une motorisation électrique, alimentée par un générateur fonctionnant sous voile afin de rendre BlackCap autonome. La technologie, d’un poids comparable aux autres solutions, est disponible et l’étude technique, terminée. Le moteur en coffre arrière resterait assez léger pour ne pas déséquilibrer le bateau. La masse des batteries, elle, serait très facile à centrer. Au contraire, un moteur thermique, plus lourd, devra être placé sous la descente, au centre du bateau. Ce qui implique l’installation d’un arbre de transmission beaucoup plus long – et donc plus susceptible de casser – pour rejoindre l’hélice arrière.

C’est pourtant l’option d’une remotorisation diesel qui va être retenue. Le coût de la technologie électrique reste encore beaucoup trop élevé. Le militantisme se heurte au pragmatisme…

Même si la consommation du moteur de BlackCap (20 à 30 litres annuels) reste dérisoire, Thierry aurait aimé mener cette expérience pour enrichir les compétences communes et faire évoluer toute notre société vers des solutions décarbonées.